Prothèse trapèzo-métacarpienne

Indications

Dans quels cas envisager une prothèse trapézo-métacarpienne ?

La prothèse trapézo-métacarpienne est indiquée dans les cas de rhizarthrose (arthrose touchant la base du pouce, entre l’os trapèze et le 1er métacarpien) lorsque les traitements médicaux ne suffisent plus à soulager les douleurs et que le retentissement fonctionnel devient important. 

En savoir plus sur la rhizarthrose.

Traitement 

Comment se déroule l’intervention ?

Avant l’opération

Un bilan radiographique permet de confirmer le diagnostic et de classer la sévérité de l’arthrose. Dans certains cas, une échographie peut être utile pour rechercher une inflammation associée ou une tendinite du pouce (comme la ténosynovite de De Quervain).

Un traitement médical est toujours proposé en 1ière intention : prise d’anti-inflammatoires ou d’antalgiques pour lutter contre la douleur, port d’une orthèse de repos (attelle de pouce) pour stabiliser l’articulation, séances de kinésithérapie

Lorsque ces traitements échouent à soulager durablement la douleur, une chirurgie peut être proposée.

L’intervention chirurgicale

La prothèse trapézo-métacarpienne remplace l’articulation abimée ce qui supprime le frottement os contre os et soulage les douleurs tout en préservant une bonne mobilité et force de préhension. 

L’intervention se déroule sous anesthésie locorégionale ou générale au bloc opératoire sous contrôle radiographique peropératoire. L’ incision est d’environ 2 cm sur le bord externe de la base du pouce.

En fin d’intervention, un gros pansement et une attelle plâtrée sont positionnés au niveau de la main et du pouce pour protéger l’articulation. 

L’intervention nécessite une nuit d’hospitalisation

Suites opératoires et récupération 

A quoi s’attendre après l’intervention ?

consultations post-opératoires sont prévues dans les 3 premiers mois suivant l’intervention avec le chirurgien. 

1ère consultation post-opératoire (J+2)

Je vous revois 48 heures après l’opération pour un premier contrôle. Lors de cette consultation, le pansement est retiré et un gantelet en résine est positionné pour deux semaines supplémentaires. Je réponds à vos éventuelles questions.

Pendant les 2 semaines qui suivent, le pansement ne doit pas être changé et la main ne peut absolument pas être mouillée afin d’éviter toute souillure du plâtre et du pansement.

Les fils sont résorbables dans les 2 semaines suivant l’opération. 

2ème consultation post-opératoire (J+15)

Deux semaines après l’opération, je vous revois pour retirer le gantelet et réaliser une radiographie de contrôle.

Dès le retrait du plâtre, la mobilisation du pouce est encouragée. Dans la majorité des cas, une auto-rééducation simple, réalisée par vous-même, suffit à retrouver une bonne mobilité.

3ème consultation post-opératoire (6 semaines)

Six semaines après l’intervention, une nouvelle consultation est prévue avec une radiographie de contrôle.

La cicatrice peut rester sensible et présenter une petite induration entre le 1er et le 2ᵉ mois post-opératoire.

Un léger gonflement autour de la région opérée est fréquent et disparaît progressivement au cours des 6 premiers mois.

La reprise du travail varie selon votre activité professionnelle et s’étend généralement de 3 à 6 semaines.

4ème consultation post-opératoire (3 mois)

Je vous revois 3 mois après l’opération pour un dernier contrôle clinique et radiographique

Complications

Quels sont les risques ?

Comme dans toute intervention chirurgicale, certaines complications peuvent survenir, même si elles restent rares : une infection, un hématome ou une algodystrophie (douleur et raideur prolongées).

Le tabac est un facteur de risque majeur de complication : il retarde la cicatrisation et augmente le risque infectieux. 

Lors de la mise en place d’une prothèse, il existe un risque de descellement (la prothèse se détache de l’os) ou de luxation (la prothèse se « déboite ») nécessitant parfois de changer la prothèse. Ces complications restent heureusement rares. 

Ces complications peuvent parfois nécessiter une réintervention chirurgicale.

Table des matièresFAQ
Foire aux questions

La prothèse trapézo-métacarpienne est un implant chirurgical qui remplace l’articulation située entre l’os trapèze et le premier métacarpien, à la base du pouce.

Cette articulation est souvent touchée par l’arthrose, appelée rhizarthrose, responsable de douleurs intenses, de raideur et de perte de force.

La prothèse est généralement composée d’éléments en métal et polyéthylène.

Elle permet de restaurer la mobilité, de réduire significativement les douleurs et de redonner au patient une pince pouce-index efficace pour les gestes du quotidien (ouvrir une bouteille, écrire, boutonner un vêtement…).

La rhizarthrose est l’arthrose de l’articulation située à la base du pouce, entre l’os trapèze et le premier métacarpien. Les premiers symptômes apparaissent souvent de façon insidieuse :

  • Douleurs à la base du pouce, déclenchées par les gestes de préhension (ouvrir un bocal, tourner une clé, écrire, boutonner une chemise).
  • Perte de force et difficulté à pincer ou à serrer des objets.
  • Raideur articulaire le matin ou après un effort répété.
  • Gonflement ou déformation progressive à la base du pouce.

Ces signes doivent inciter à consulter rapidement un chirurgien de la main.

Un diagnostic précoce permet de proposer un traitement médical efficace avant que l’arthrose ne devienne trop invalidante.

La chirurgie par prothèse trapézo-métacarpienne est envisagée lorsque :

  • Les traitements médicaux (antalgiques, anti-inflammatoires, port d’une orthèse) ne suffisent plus à soulager la douleur.
  • La douleur devient quotidienne et invalidante, limitant les gestes simples (tenir un stylo, cuisiner, se coiffer, boutonner une chemise).
  • La mobilité et la force du pouce sont fortement diminuées malgré la rééducation.
  • La qualité de vie et l’autonomie du patient sont significativement altérées.

Le stade de l’arthrose est confirmé par une radiographie montrant le degré d’atteinte de l’articulation trapézo-métacarpienne.

La prothèse trapézo-métacarpienne n’est pas indiquée chez tous les patients atteints de rhizarthrose. Elle est particulièrement adaptée pour :

  • Les patients présentant une arthrose avancée de la base du pouce, douloureuse et invalidante.
  • Les personnes actives souhaitant conserver force et mobilité pour leurs activités quotidiennes ou professionnelles.
  • Les patients motivés, prêts à respecter les consignes post-opératoires.

En revanche, dans certains cas, d’autres solutions sont préférées :

  • Chez les patients très jeunes et très actifs manuellement, où la longévité de la prothèse peut être un problème.
  • Chez les personnes présentant une arthrose généralisée de la main ou d’autres atteintes articulaires.
  • En cas de contre-indications médicales à la chirurgie.

Seule une consultation spécialisée permet de déterminer si la prothèse est la meilleure option thérapeutique pour votre situation.

La trapézectomie est une intervention chirurgicale consistant à retirer l’os trapèze.

Elle supprime le frottement os contre os et soulage efficacement la douleur, mais entraîne une légère perte de force de préhension.


La prothèse trapézo-métacarpienne, quant à elle, remplace l’articulation par un implant (métal/polyéthylène). Ses avantages :

  • Elle soulage la douleur de la rizarthrose
  • Elle permet de conserver une mobilité proche du naturel
  • Elle préserve une bonne force de préhension, utile pour le travail manuel et les loisirs

En résumé :

  • La trapézectomie soulage la douleur mais sacrifie un peu de force et la récupération est plus longue.
  • La prothèse soulage la douleur tout en conservant force et mobilité, avec une récupération plus rapide.

Le choix se fait au cas par cas, en fonction de l’âge, du niveau d’activité et des attentes du patient.

La récupération après une prothèse de pouce est généralement rapide :

  • hospitalisation courte (souvent une nuit) ;
  • port d’un gantelet en résine pendant 2 semaines ;
  • mobilisation douce du pouce encouragée dès le retrait du plâtre ;
  • douleurs post-opératoires modérées, contrôlées par des antalgiques ;
  • reprise des activités quotidiennes entre 3 et 6 semaines selon le type d’activité ;
  • reprise de la conduite en moyenne à 3–4 semaines, dès que la mobilité et la force le permettent ;
  • récupération complète entre 2 et 3 mois, avec disparition progressive du gonflement autour du pouce jusqu’à 6 mois ;

La majorité des patients rapportent une disparition des douleurs et un retour à une vie active normale après cette chirurgie.

La durée de vie moyenne d’une prothèse trapézo-métacarpienne est estimée à 15 ans ou plus.

Elle peut parfois durer encore plus longtemps chez les patients dont les activités manuelles sont modérées.

Comme pour toute prothèse, un suivi régulier est recommandé afin de surveiller son usure ou son éventuel descellement.

En cas de problème mécanique (usure ou luxation), il est possible de changer la prothèse par une nouvelle, avec de bons résultats fonctionnels.

La récupération après une chirurgie de prothèse trapézo-métacarpienne est généralement rapide.

La plupart des patients retrouvent une main fonctionnelle entre 6 semaines et 3 mois après l’intervention.

L’opération permet le plus souvent la disparition des douleurs liées à l’arthrose, une amélioration nette de la mobilité du pouce et un retour de la force de préhension, indispensables pour les gestes de la vie quotidienne. Le délai exact dépend de votre activité professionnelle et du respect du protocole post-opératoire.

Dans la grande majorité des cas, la kinésithérapie n’est pas nécessaire après la pose d’une prothèse trapézo-métacarpienne.

Une auto-rééducation encadrée par les consignes de votre chirurgien suffit pour retrouver une bonne mobilité.

Toutefois, si la récupération est plus lente ou en cas de raideur persistante, quelques séances de kinésithérapie ou d’ergothérapie peuvent être proposées pour accélérer la rééducation du pouce.

La chirurgie de la rhizarthrose par prothèse trapézo-métacarpienne est une intervention bien maîtrisée.

Grâce aux techniques modernes et à l’anesthésie locorégionale, les douleurs post-opératoires sont en général modérées et bien contrôlées par des antalgiques simples.

La douleur arthrosique disparaît rapidement après l’opération, remplacée par une gêne temporaire liée à la cicatrisation et au temps d’adaptation de la prothèse.

La cicatrice après une prothèse trapézo-métacarpienne est courte et discrète, mesurant environ 2 à 3 cm. Elle se situe sur le bord externe du pouce, dans une zone peu exposée.

Au fil du temps, la cicatrice s’atténue et devient généralement très peu visible.

Il est possible qu’elle reste légèrement sensible ou indurée dans les premières semaines, mais cela disparaît progressivement. Dans la majorité des cas, elle est quasi invisible après quelques mois.